Un diacre « made in Cuba »

Un diacre « made in Cuba »

Quelle joie pour notre communauté !

Après trois années passées auprès de la Communauté Saint-Martin à Placetas, puis la fin de son séminaire à Évron, Delvis Heguy, enfant de Placetas et ancien élève de notre internat, est devenu le premier Cubain ordonné diacre dans la Communauté Saint-Martin.

Le 20 juin dernier, la célébration avait lieu à 10 h en France… mais à 4 h du matin à Placetas ! Plusieurs paroissiens s’étaient levés avant l’aube pour suivre l’ordination en direct. Quelques heures plus tard, une messe locale a rassemblé toute la paroisse pour partager cette immense joie.

Durant l’été, nous avons eu la grâce d’accueillir notre nouveau diacre Delvis lors de son passage à Cuba. Les jeunes, surtout, étaient heureux et fiers de célébrer avec lui cette étape si importante avant son départ vers sa nouvelle mission au sanctuaire de Lourdes.

Pour accompagner Delvis dans ce grand moment, deux de ses amis cubains, José Carlos et Ernesto, ont eu la chance de vivre son ordination sur place, en France.

Ce mois de voyage fut riche en découvertes : le Mont-Saint-Michel, les Alpes, Rome, et même la Route Saint Martin Junior avec d’autres jeunes de la Communauté Saint-Martin.

Ils sont revenus remplis de joie et d’inspiration, porteurs d’idées nouvelles pour faire grandir nos groupes de jeunes et la vie paroissiale.

Une véritable bouffée d’air et d’espérance pour toute notre communauté ! 

Placetas : une lumière d’espérance grâce à l’énergie solaire​

Placetas : une lumière d’espérance grâce à l’énergie solaire

Depuis plusieurs mois, Cuba traverse une grave crise énergétique. La raréfaction de l’électricité produite par l’État a transformé une difficulté passagère en une réalité durable.

Cette pénurie pèse lourdement sur le quotidien des habitants : les bonbonnes de gaz atteignent aujourd’hui près de 60 dollars, alors que le salaire moyen ne dépasse pas 12 dollars (environ 6000 pesos).

Sans énergie stable, la vie s’organise au rythme des coupures. Les appareils électroménagers, l’éclairage, la recharge des téléphones dépendent du retour du courant. Dès que l’électricité revient, beaucoup quittent leur travail pour cuisiner, impactant ainsi la vie professionnelle et familiale.

Face à cette situation, certains Cubains ayant la chance de recevoir une aide financière depuis l’étranger investissent dans des batteries ou, pour les plus aisés, dans des panneaux solaires.

De la batterie à l’autonomie solaire

En janvier dernier, notre paroisse a pu acquérir sa première batterie Ecoflow. Puis, en mai, grâce à une collecte réalisée aux États-Unis, nous avons équipé nos lieux de vie de modèles plus puissants.
Mais un défi restait à relever : produire notre propre énergie.

Nos besoins sont considérables — environ 30 kW à Placetas et 20 kW à Cienfuegos — bien au-delà de ce que deux panneaux solaires peuvent fournir. Sans l’avoir prévu ni budgétisé, nous avons donc lancé un projet d’installation solaire.

Les débuts furent difficiles : trois tentatives avec des entreprises locales ont échoué, faute de sérieux et de moyens. Puis, par une belle providence, des rencontres à La Havane ont ouvert une nouvelle voie.

Une lumière dans la nuit

En juin, une opportunité concrète s’est présentée : installer à Placetas 54 panneaux solaires et 3 batteries de quoi assurer une autonomie presque complète, sauf lors de longs épisodes nuageux.

Le 1er septembre 2025, la maison paroissiale a retrouvé une source d’énergie stable. Le soir venu, le clocher brillait à nouveau dans l’obscurité de la ville — un signe d’espérance et de vie retrouvée

Une mission qui continue

Désormais, notre souhait est d’ouvrir encore davantage nos locaux pour accueillir les paroissiens : qu’ils puissent venir recharger leurs batteries, travailler ou étudier dans un lieu lumineux, paisible et fraternel.