Sortie des travailleurs de la paroisse à Cienfuegos

Sortie des travailleurs de la paroisse à Cienfuegos

Ce vendredi a eu lieu la sortie annuelle des travailleurs de la paroisse à Cienfuegos, un moment spécialement organisé pour exprimer notre reconnaissance envers les 52 travailleurs engagés au service de nos différentes communautés paroissiales : Baez, Cabaiguán, Placetas et Falcón.

Cette journée a été vécue comme un véritable temps de fraternité, de détente et de ressourcement, permettant de sortir du cadre habituel du travail pour se rencontrer autrement. Les participants ont pu profiter de moments de baignade, de jeux de cohésion favorisant l’unité et l’esprit d’équipe, ainsi que de temps d’échange et de dialogue. Ces activités ont renforcé les liens entre les travailleurs des différentes paroisses et ont contribué à créer un climat de confiance, de joie et de communion.

Temps de Formation

Un temps de formation est également venu enrichir cette rencontre. Celui-ci a permis de réfléchir ensemble au sens du travail à la lumière de la foi chrétienne, et plus particulièrement de la Doctrine sociale de l’Église. L’accent a été mis sur la primauté de la personne du travailleur L’Église nous rappelle que le travail n’est pas seulement une tâche à accomplir, mais une participation active à la mission de Dieu dans le monde. Le travailleur est porteur de dignité, de talents et d’une vocation propre.

 

À travers cette journée, nous avons voulu souligner combien chaque service rendu dans nos paroisses est précieux, et combien il est essentiel de créer des conditions favorables pour que le travail soit vécu avec responsabilité, reconnaissance et espérance. Comme nous y exhorte saint Paul :

« Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes »

(Colossiens 3,23)

Nous rendons grâce au Seigneur pour l’engagement sérieux et constant de nos travailleurs paroissiaux. Que cette journée porte du fruit dans la vie personnelle et professionnelle de chacun, et que le Seigneur continue de fortifier tous ceux qui se mettent, jour après jour, au service de l’Église et de la communauté, dans un esprit de foi, d’espérance et de charité.

Après l’ouragan Melissa : une chaîne de solidarité qui apporte un souffle d’espérance

Après l’ouragan Melissa : une chaîne de solidarité qui apporte un souffle d’espérance à l’est de Cuba

Le 29 octobre, l’ouragan Melissa — l’un des plus violents jamais enregistrés dans l’est de Cuba — a laissé derrière lui un territoire meurtri : habitations éventrées, familles déplacées, infrastructures paralysées, et une population coupée de ressources essentielles. Face à cette situation d’urgence, une mobilisation exceptionnelle s’est mise en place.

Grâce à la solidarité de nombreux donateurs, touchés par l’ampleur des dégâts, la Mission Cuba a pu réunir 19 000 €. Cette somme a permis de financer l’envoi progressif de trois camions de vivres, vêtements, matériel de première nécessité, ainsi que le déplacement sur place d’une équipe pour assurer la distribution.

Sans cette générosité rien de tout cela n’aurait pu se réaliser. Chaque don a été un acte concret d’amour et de fraternité, et a permis d’être réellement présent aux côtés des familles sinistrées.

Un voyage intense pour apporter du réconfort

Partie mercredi à 3 h du matin, l’équipe a traversé l’île pour atteindre Guantánamo. Là, un accueil chaleureux les attendait : un repas préparé avec soin par la communauté locale, des sourires malgré les difficultés, et une messe partagée avec la Caritas. Une première partie du camion a été déchargée, avant de reprendre la route vers Santiago.

En fin d’après-midi, l’équipe est arrivée à la paroisse de la Sainte Famille pour poursuivre la distribution. Grâce à l’hospitalité du collège salésien qui les logeait, chacun a pu reprendre des forces avant de continuer la mission.

Au cœur des zones les plus touchées

Le lendemain, l’équipe a préparé des sacs de vivres destinés à Cayo Granma, un petit îlot de la baie très fortement touché par les ouragans successifs. Après une traversée en barque, les bénévoles sont allés directement dans les maisons, rencontrant familles et personnes âgées ayant tout perdu.
Nous nous sommes ensuite réunis avec la communauté dans leur chapelle dont le toit avait été arraché par Melissa : un chapelet récité ensemble, des regards pleins d’émotion, et cette impression qu’une lumière revenait doucement au milieu des ruines

Si l’aide matérielle était indispensable, c’est surtout l’espérance qui a voyagé dans ces sacs.
Vos dons ont offert bien plus que du riz, de l’eau ou des vêtements :
ils ont apporté un geste de fraternité profonde, un témoignage vivant de charité et un souffle de foi à ceux qui traversent l’épreuve.

Nous avons longuement prié avec la communauté, dans la chapelle meurtrie dont le toit avait été arraché.

Nous avons confié les familles de ce lieu, pour qu’elles ne s’effondrent pas comme les murs qui les entourent, pour que la vie reprenne racine malgré les pertes, pour que la foi de ces habitants demeure solide, plus forte encore que les vents qui ont balayé l’île.

Cette mission n’a pas seulement apporté de l’aide : elle a ravivé une flamme.
Une petite flamme d’espérance qui continue de briller, même au cœur du chaos.

 

Un diacre « made in Cuba »

Un diacre « made in Cuba »

Quelle joie pour notre communauté !

Après trois années passées auprès de la Communauté Saint-Martin à Placetas, puis la fin de son séminaire à Évron, Delvis Heguy, enfant de Placetas et ancien élève de notre internat, est devenu le premier Cubain ordonné diacre dans la Communauté Saint-Martin.

Le 20 juin dernier, la célébration avait lieu à 10 h en France… mais à 4 h du matin à Placetas ! Plusieurs paroissiens s’étaient levés avant l’aube pour suivre l’ordination en direct. Quelques heures plus tard, une messe locale a rassemblé toute la paroisse pour partager cette immense joie.

Durant l’été, nous avons eu la grâce d’accueillir notre nouveau diacre Delvis lors de son passage à Cuba. Les jeunes, surtout, étaient heureux et fiers de célébrer avec lui cette étape si importante avant son départ vers sa nouvelle mission au sanctuaire de Lourdes.

Pour accompagner Delvis dans ce grand moment, deux de ses amis cubains, José Carlos et Ernesto, ont eu la chance de vivre son ordination sur place, en France.

Ce mois de voyage fut riche en découvertes : le Mont-Saint-Michel, les Alpes, Rome, et même la Route Saint Martin Junior avec d’autres jeunes de la Communauté Saint-Martin.

Ils sont revenus remplis de joie et d’inspiration, porteurs d’idées nouvelles pour faire grandir nos groupes de jeunes et la vie paroissiale.

Une véritable bouffée d’air et d’espérance pour toute notre communauté ! 

Placetas : une lumière d’espérance grâce à l’énergie solaire​

Placetas : une lumière d’espérance grâce à l’énergie solaire

Depuis plusieurs mois, Cuba traverse une grave crise énergétique. La raréfaction de l’électricité produite par l’État a transformé une difficulté passagère en une réalité durable.

Cette pénurie pèse lourdement sur le quotidien des habitants : les bonbonnes de gaz atteignent aujourd’hui près de 60 dollars, alors que le salaire moyen ne dépasse pas 12 dollars (environ 6000 pesos).

Sans énergie stable, la vie s’organise au rythme des coupures. Les appareils électroménagers, l’éclairage, la recharge des téléphones dépendent du retour du courant. Dès que l’électricité revient, beaucoup quittent leur travail pour cuisiner, impactant ainsi la vie professionnelle et familiale.

Face à cette situation, certains Cubains ayant la chance de recevoir une aide financière depuis l’étranger investissent dans des batteries ou, pour les plus aisés, dans des panneaux solaires.

De la batterie à l’autonomie solaire

En janvier dernier, notre paroisse a pu acquérir sa première batterie Ecoflow. Puis, en mai, grâce à une collecte réalisée aux États-Unis, nous avons équipé nos lieux de vie de modèles plus puissants.
Mais un défi restait à relever : produire notre propre énergie.

Nos besoins sont considérables — environ 30 kW à Placetas et 20 kW à Cienfuegos — bien au-delà de ce que deux panneaux solaires peuvent fournir. Sans l’avoir prévu ni budgétisé, nous avons donc lancé un projet d’installation solaire.

Les débuts furent difficiles : trois tentatives avec des entreprises locales ont échoué, faute de sérieux et de moyens. Puis, par une belle providence, des rencontres à La Havane ont ouvert une nouvelle voie.

Une lumière dans la nuit

En juin, une opportunité concrète s’est présentée : installer à Placetas 54 panneaux solaires et 3 batteries de quoi assurer une autonomie presque complète, sauf lors de longs épisodes nuageux.

Le 1er septembre 2025, la maison paroissiale a retrouvé une source d’énergie stable. Le soir venu, le clocher brillait à nouveau dans l’obscurité de la ville — un signe d’espérance et de vie retrouvée

Une mission qui continue

Désormais, notre souhait est d’ouvrir encore davantage nos locaux pour accueillir les paroissiens : qu’ils puissent venir recharger leurs batteries, travailler ou étudier dans un lieu lumineux, paisible et fraternel.