Après l’ouragan Melissa : une chaîne de solidarité qui apporte un souffle d’espérance

Après l’ouragan Melissa : une chaîne de solidarité qui apporte un souffle d’espérance à l’est de Cuba

Le 29 octobre, l’ouragan Melissa — l’un des plus violents jamais enregistrés dans l’est de Cuba — a laissé derrière lui un territoire meurtri : habitations éventrées, familles déplacées, infrastructures paralysées, et une population coupée de ressources essentielles. Face à cette situation d’urgence, une mobilisation exceptionnelle s’est mise en place.

Grâce à la solidarité de nombreux donateurs, touchés par l’ampleur des dégâts, la Mission Cuba a pu réunir 19 000 €. Cette somme a permis de financer l’envoi progressif de trois camions de vivres, vêtements, matériel de première nécessité, ainsi que le déplacement sur place d’une équipe pour assurer la distribution.

Sans cette générosité rien de tout cela n’aurait pu se réaliser. Chaque don a été un acte concret d’amour et de fraternité, et a permis d’être réellement présent aux côtés des familles sinistrées.

Un voyage intense pour apporter du réconfort

Partie mercredi à 3 h du matin, l’équipe a traversé l’île pour atteindre Guantánamo. Là, un accueil chaleureux les attendait : un repas préparé avec soin par la communauté locale, des sourires malgré les difficultés, et une messe partagée avec la Caritas. Une première partie du camion a été déchargée, avant de reprendre la route vers Santiago.

En fin d’après-midi, l’équipe est arrivée à la paroisse de la Sainte Famille pour poursuivre la distribution. Grâce à l’hospitalité du collège salésien qui les logeait, chacun a pu reprendre des forces avant de continuer la mission.

Au cœur des zones les plus touchées

Le lendemain, l’équipe a préparé des sacs de vivres destinés à Cayo Granma, un petit îlot de la baie très fortement touché par les ouragans successifs. Après une traversée en barque, les bénévoles sont allés directement dans les maisons, rencontrant familles et personnes âgées ayant tout perdu.
Nous nous sommes ensuite réunis avec la communauté dans leur chapelle dont le toit avait été arraché par Melissa : un chapelet récité ensemble, des regards pleins d’émotion, et cette impression qu’une lumière revenait doucement au milieu des ruines

Si l’aide matérielle était indispensable, c’est surtout l’espérance qui a voyagé dans ces sacs.
Vos dons ont offert bien plus que du riz, de l’eau ou des vêtements :
ils ont apporté un geste de fraternité profonde, un témoignage vivant de charité et un souffle de foi à ceux qui traversent l’épreuve.

Nous avons longuement prié avec la communauté, dans la chapelle meurtrie dont le toit avait été arraché.

Nous avons confié les familles de ce lieu, pour qu’elles ne s’effondrent pas comme les murs qui les entourent, pour que la vie reprenne racine malgré les pertes, pour que la foi de ces habitants demeure solide, plus forte encore que les vents qui ont balayé l’île.

Cette mission n’a pas seulement apporté de l’aide : elle a ravivé une flamme.
Une petite flamme d’espérance qui continue de briller, même au cœur du chaos.

 

En union de prière pour les victimes de la tempête Melissa

En union de prière pour les victimes de la tempête Melissa

Apparue le 13 octobre au large des îles du Cap-Vert, la tempête tropicale Melissa a traversé l’Atlantique, parcourant plus de 7 000 kilomètres avant d’atteindre les Caraïbes.
Le 28 octobre, elle a frappé durement la Jamaïque, avec des vents atteignant 280 km/h et des rafales montant jusqu’à 345 km/h — une intensité jamais enregistrée auparavant sur l’île. Le lendemain, Cuba a été touchée à son tour : des rafales de plus de 240 km/h ont balayé le pays, laissant derrière elles des familles endeuillées, des habitations détruites et un paysage profondément meurtri par la force de l’ouragan.

Dans nos missions de Placetas et de Cienfuegos, nous n’avons presque rien ressenti du passage de Melissa : pas de vent violent, ni de pluie. Seul le calme inhabituel des journées suspendues nous rappelait la gravité de la situation ailleurs. Les activités se sont arrêtées, les écoles sont restées fermées toute la semaine, et quelques coupures d’électricité ont ponctué nos journées. Dans cette atmosphère d’attente et de recueillement, nous nous sommes réunis pour prier.

Face à cette épreuve, notre communauté s’est unie dans la foi, récitant ensemble le chapelet à la Vierge de la Charité du Cobre, sainte patronne de Cuba. Dans la confiance et l’espérance, nous avons confié à son intercession les victimes, les familles touchées, et tous ceux qui œuvrent à la reconstruction.

« Seigneur, dans la tempête, sois notre refuge ; dans la douleur, sois notre espérance. »