Dans nos paroisses, la charité prend aussi la forme très concrète des comedores, ces « soupes populaires » qui fonctionnent de une à cinq fois par semaine selon les lieux. Chaque semaine, ce sont environ 250 repas qui sont préparés et distribués : certains sont emportés par les bénéficiaires, d’autres sont livrés directement aux plus isolés, qui n’ont plus la force de se déplacer. Ces repas simples mais nourrissants permettent non seulement de lutter contre la malnutrition, aggravée par la crise économique et les pénuries chroniques, mais aussi de recréer un lien fraternel. Autour de ces tables, les bénévoles offrent leur temps, leur sourire et leur écoute : bien souvent, c’est la seule visite et le seul moment de convivialité que vivent ces personnes âgées ou malades au cours de la semaine. Les comedores sont rendus possibles grâce aux dons reçus et à l’engagement des paroissiens. Dans un pays où l’État ne peut plus répondre aux besoins fondamentaux de sa population, ils manifestent le visage concret d’une Église qui, à la suite du Christ, choisit de servir les plus petits et les plus pauvres.